Selon le HuffPost, ce retrait de Barack Obama n’est pas nouveau. En 2020, il avait déjà refusé d’apporter son soutien à Joe Biden, qui avait pourtant été son vice-président pendant ses deux mandats. Il avait attendu le retrait du dernier candidat en lice aux primaires, Bernie Sanders, pour enfin pleinement s’engager derrière lui.
Silence stratégique
Le contexte actuel est quelque peu différent puisque Kamala Harris est la seule à s’être présentée candidate depuis l’abandon de Joe Biden. En 48 heures, elle a redynamisé la campagne et insufflé de l’espoir chez les électeurs démocrates. Mais n’ayant pas imprimé dans l’opinion publique et ayant même été franchement critiquée par une partie des électeurs, sa tentative aurait pu échouer et d’autres candidats sérieux auraient pu émerger.
Le silence de Barack Obama est de fait stratégique : il permet à une autre personnalité de se manifester si elle le souhaite, d’éviter que Kamala Harris soit trop rapidement couronnée, de laisser penser aux électeurs qu’ils ont eu leur mot à dire alors qu’elle n’était pas candidate lors des primaires, et de faire en sorte qu’elle ne soit pas présentée comme la candidate de secours poussée par l’élite du parti.
À peine désignée pour remplacer Joe Biden, Kamala Harris fait déjà l'objet d'incessantes attaques de la droite sur son genre et sa couleur de peau, rapporte RFI.
Une rhétorique aux relents racistes à laquelle la première femme noire vice-président des États-Unis est habituée depuis le début de sa carrière. Le reproche vise aussi des propos anciens de Kamala Harris sur le passé raciste et colonialiste des États-Unis.
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